

Mais le Peuple pied-noir a hérité de ses ancêtres toutes leurs qualités, celles des pionniers.
En venant en France, ou ailleurs sur la planète, il ne s'agissait plus de défricher des terres incultes, d'assécher des marais, de lutter contre le climat et les maladies, de bâtir un pays. Il s'agissait de construire sa vie, sa famille, de faire sa place.
Maintenant, que tous ces petits garçons et ces petites filles sont devenus vieux, ils témoignent. Les sites qu'ils ont créés sont nombreux, émouvants. Tous recréent cette vie d'avant, cette vie où ils étaient jeunes, insouciants et installés dans leur terre natale pour mille ans.
Nous sommes des «Muhadjirouns» des exilés, des vrais sans espoirs de retour, sans espoirs tout court. Seuls restent nos souvenirs amplifiés par la nostalgie, que nous partageons à longueur de page sur le web ou dans des milliers de livres édités souvent à compte d'auteur. Nos publications deviennent nos racines. Elles veulent remplacer celles qui furent coupées brutalement une année maudite de 1962.
Qui peut nous comprendre?
Mais malgré tout cela, le peuple pied-noir qui va disparaître, comme toute chose vivante d'ailleurs, ne perd pas son caractère.
Ces milliers de petits garçons et de petites filles se retrouvent maintenant autour de la toile, partageant leurs textes d'avant, recroquevillées ensembles comme pour se tenir chaud dans leurs derniers moments.
Notre histoire est grandiose, nous étions des petites gens, nous sommes devenus grands.
Vive le Peuple Pied-Noir dont je suis.



odile, Posté le dimanche 11 janvier 2015 14:37
Depuis le 1er janvier tu n'as rien fait paraître Christian , que pasa amigo ??? j'espère que tout va bien, je vous embrasse tous les 2 bien affectueusement ♥